Ces derniers temps, les grands titres de la presse financière sont de nature à entretenir une certaine angoisse auprès des investisseurs : « Les marchés sont au plus haut », « Les 30 ans du krach de 1987 », « Faut-il craindre une bulle ? », etc. Au lieu de s’alarmer au premier choc boursier venu, il est parfois bon de prendre un peu de recul et d’analyser l’évolution des marchés financiers d’un point de vue historique.

Même si la perte latente peut être conséquente, l’investisseur doit garder à l’esprit que les crises sont inhérentes au fonctionnement des marchés financiers. Malgré celles-ci, les marchés financiers ont toujours récompensé sur le long terme ceux qui n’ont pas réagi de manière émotionnelle et qui sont restés investis en bourse.

Le but n’est certainement pas de prévoir ici quand sera le prochain krach (car il est par nature imprévisible) mais plutôt d’informer et discipliner l’investisseur qui aurait tendance à réagir à celui-ci de manière trop émotive.

L’importance du rebond post-crise

L’investisseur doit se souvenir qu’après toute crise boursière majeure, les marchés d’actions sont généralement repartis à la hausse de manière significative. Celui qui sort du marché après un choc boursier a de fortes chances de ne jamais retrouver sa mise tandis que celui qui reste sur ses positions voire investit après une baisse conséquente profitera de ce rebond.

Pour un portefeuille mondialement diversifié  investi à 60% en actions et 40% en obligations[1], le graphe ci-dessous chiffre l’ampleur du rebond suite aux différentes crises boursières survenues sur les trente dernières années. Les performances cumulées affichées ci-dessous sont calculées par rapport au sommet avant le krach.

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Acheter des actions pendant les « soldes »

Le krach boursier est aussi l’occasion d’acheter des actions à bon prix, comme en période de soldes. Warren Buffet dit de ces périodes-là qu’il pleut de l’or et qu’il faut sortir avec un seau et non un dé à coudre.

C’est exactement ce que nous faisons chez DDEL quand nous effectuons des « rebalancing » dans les portefeuilles de nos clients. Nous monitorons ceux-ci quotidiennement et lorsqu’ils s’éloignent de leur cible stratégique (i.e. le pourcentage d’actions choisi dans le mandat de gestion), nous effectuons des rééquilibrages. Nous rachetons des actions en période de baisse et nous réalisons des plus-values en période de hausse.

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Conclusion

Même si nous ignorons quand il se produira, nous savons qu’un nouveau choc boursier surviendra tôt au tard. Ce n’est pourtant pas une raison de ne pas être investi!

L’investisseur qui a une vision long terme ne doit pas oublier que ce risque et cette incertitude font partie du jeu. Il en va de notre rôle de le rassurer durant les périodes plus mouvementées et de l’empêcher d’adopter des comportements irrationnels et destructeurs de valeurs en se détournant des marchés financiers sans attendre le rebond.

 


[1] Simulation réalisée à partir d’un portefeuille investi à 60% dans l’indice MSCI World (gross.div EUR) et 40% dans l’indice Citi World Government Bond 1-5 Years (Hedged to EUR). Citi Indices used with permission, © 2017 by Citigroup. MSCI data © MSCI 2017, all rights reserved. Portefeuille rebalancé mensuellement. Cette stratégie n’est pas exactement la stratégie de gestion de DDEL Portfolio Solution car notre démarche n’est pas strictement indicielle. Dans nos portefeuilles, les actions « small » et « value » sont surpondérées par rapport aux actions  « large » et « growth » . Ces réajustements contribuent  à dégager sur le long terme un rendement attendu supérieur par rapport aux indices.