Deux ans seulement après la dernière récession, les rendements négatifs des actions et des obligations, l’inflation élevée et les hausses de taux d’intérêt provoquées par les banques centrales inquiètent à nouveau de nombreux investisseurs. Selon plusieurs économistes, nous sommes sur la voie d’une nouvelle récession majeure, à moins d’y être déjà…
Nous dirigeons-nous vers une nouvelle récession ?
En pratique, on parle généralement d’une économie en récession lorsque la croissance du produit intérieur brut (PIB) est négative durant minimum deux trimestres consécutifs
Les récessions sont identifiées rétrospectivement et non en “temps réel”. En effet, les données économiques n’étant disponibles qu’a posteriori, lorsqu’une récession est formellement caractérisée, le pire est souvent passé et les marchés sont déjà sur la voie de la reprise.
Comme exposé dans le tableau ci-dessous, depuis 1980, pour deux épisodes de récession sur trois, le marché boursier avait déjà atteint son niveau le plus bas avant l’annonce.
La correction des actions au cours du 2ème trimestre 2022.
La forte baisse des actions au cours du deuxième trimestre a entraîné au 30/06/22 une moins-value latente de -10,59% pour le fonds “World Equity” détenu par nos clients. .
Historiquement, de telles corrections ne sont pas rares. Depuis janvier 2004, date de création de DDEL, le MSCI World All Country (notre indice de référence) a connu 6 trimestres de corrections négatives supérieures à 10%. Pourtant, la valeur de l’indice a plus que quadruplé au cours de cette même période (x4,4).
Les chocs boursiers peuvent être déconcertants. Pourtant, historiquement, les rendements des actions ont en moyenne toujours été positifs après de fortes baisses. Le graphique ci-dessous retrace l’évolution du marché américain depuis 1926 après des corrections majeures. Il démontre qu’après de fortes baisses, les actions ont en moyenne toujours dégagé des rendements positifs sur des périodes d’un an, trois ans et cinq ans.
Quelle leçon l’investisseur doit-il retenir ici? Si une récession est déclarée et/ou si les cours de bourse chutent brutalement, l’investisseur doit rester discipliné et maintenir son allocation en actions. Réduire l’exposition aux actions en période de turbulence boursière empêcherait ce dernier de profiter du rebond post-crise et cristalliserait pour l’avenir une perte irrécupérable.
Si l’on considère les épisodes haussiers et baissiers dans leur ensemble, il apparait clairement que les actions ont récompensé l’investisseur discipliné. Malgré plusieurs récessions (lignes vert clair), l’évolution de 100 dollars investis dans l’indice américain Fama/French Total US depuis 1926, en est la parfaite illustration.