En temps normal, les investisseurs ne passent pas leurs journées à scruter les marchés ou à analyser leur portefeuille. Mais durant certaines périodes, comme celle que nous traversons aujourd'hui, il devient difficile de résister à la tentation de le faire.
Les marchés ont fortement chuté après l’annonce de nouveaux droits de douane par le président Trump – non seulement aux États-Unis, mais également au niveau mondial. Depuis début avril, la partie actions des portefeuilles de nos clients a reculé de près de 10,5% et la correction atteint 15% depuis le 1er janvier.
Les marchés intègrent les nouvelles informations de façon très efficiente. Ils reflètent la sagesse collective des investisseurs, en veille constante de nouvelles données. Ce sont donc les surprises qui provoquent les plus fortes fluctuations : plus elles sont grandes, plus la réaction boursière est violente.
On savait que l’administration Trump prévoyait des hausses de droits de douane. Mais le 2 avril, lorsqu’elles ont été annoncées, elles se sont révélées bien plus élevées et étendues que prévu. Les investisseurs s'inquiétent dorénavant des conséquences et des réactions possibles des partenaires commerciaux des États-Unis.
Dans ces périodes, nous sommes naturellement enclins à réagir, à faire quelque chose, ne serait-ce que pour soulager un inconfort émotionnel. Pourtant, dans la plupart des cas, ne rien faire reste la meilleure décision.
Voici deux bonnes raisons d’éviter les ventes impulsives en période de turbulence :
1. Vendre après une baisse, c’est un peu comme lâcher son bouclier au moment de l’assaut : on transforme une moins-value latente en perte définitive.
2. Les marchés rebondissent souvent plus vite qu’on ne l’imagine.
Les baisses supérieures à 10 % au cours d’une année civile sont fréquentes. Au cours des 20 dernières années, pareille baisse s’est produite à sept reprises pour le MSCI World (l’indice mondial des actions). Le plus souvent, le marché se redresse avant la fin de l’année. Entre janvier 2005 et mars 2025, la valeur de l’indice a été multipliée par 5,7.
Source: Dimensional Fund Advisors. MSCI World Index (net div., EUR) 2005-2025
Réagir impulsivement à une correction peut nuire à votre rendement à long terme. En effet, manquer ne serait-ce que quelques jours de forte hausse peut avoir un impact majeur sur le rendement à long terme de votre portefeuille. Or, les plus fortes baisses sont souvent suivies par les plus fortes hausses.
Source: Dimensional Fund Advisors. MSCI World Index (net div., EUR) 2005-2025
En période de crise, il est sage de s’éloigner du bruit quotidien et de réfléchir à votre horizon de placement – probablement plus long qu’un mandat présidentiel. La bonne nouvelle ? Plus l’horizon est long, plus la probabilité d’un rendement positif est élevée.
Source: IFA.com. S&P 500 Index en US dollar – Rendements mensuels cumulés entre janvier 1928 et mars 2025.
Oui! Lors de la création de votre portefeuille, vos objectifs personnels et financiers ainsi que votre aversion au risque ont été définis, et traduits en un profil d’investisseur.
Les actions représentent la partie risquée et volatile de vos investissements. Les rendements attendus plus élevés sont la « récompense » du risque que vous prenez. Pour mitiger ce risque, nous investissons dans 13.800 entreprises à travers le monde.
Les obligations de qualité et de courte maturité jouent le rôle d’amortisseur au sein de votre portefeuille. Surtout en période de crise boursière, cette composante stable joue un rôle crucial. Ce type d’obligations présente une faible corrélation avec les actions et offre ainsi une protection en période de turbulence boursière. Depuis le début de l’année, les fonds obligataires en portefeuille ont progressé de 0,70%.
Source: Dimensional Fund Advisors. Obligations = FTSE World Government Bond Index 1-5 Years (hedged to EUR), Actions = MSCI All Country World Index (net div., EUR)
Les obligations représentent une composante clé de votre portefeuille, totalement séparée des actions. Cette indépendance est primordiale : elle vous permet de générer des liquidités, même en période de crise boursière, sans toucher à votre position actions. C’est précisément pour cette raison que DDEL a toujours exclu d’investir dans des fonds mixtes (patrimoniaux).
Bien sûr, les obligations offrent un rendement attendu moindre que les actions. Durant les marchés haussiers, elles peuvent donner l'impression de freiner votre performance, de ne servir à rien. Mais lorsque la tempête fait rage sur les marchés d’actions, elles deviennent votre ancre de stabilité.
Même si la volatilité des marchés peut être stressante, réagir et remettre en cause votre stratégie de long terme suite à des baisses à court terme peut faire plus de mal que de bien, et ce peu importe les circonstances.
Si vous vous sentez anxieux ou incertain par rapport à votre plan financier, voyez cela comme une opportunité de faire le point : revoyez vos objectifs personnels et les raisons pour lesquelles vous avez commencé à investir. Si rien n’a fondamentalement changé, restez fidèle à votre plan.